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Bébé RGO: les réponses de l’ostéopathie ?

Déconstruire certaines idées, c’est ce que je cherche à apporter quotidiennement aux parents. Pourquoi s’intéresser aux forces qui agissent sur le développement des bébés et à la biomécanique pour traiter le problème de RGO, reflux gastro-œsophagien ? Le lien est pourtant fort. Il est important d’avoir un impact positif sur l’estomac et le système digestif du bébé grâce au mouvement du corps. De cette manière, il est plus détendu, il mange mieux, il dort mieux. La compréhension des réflexes archaïques est le meilleur éclairage que l’on puisse avoir en ostéopathie pour aider les bébés qui souffrent de RGO. Dans le ventre de la mère, le bébé bouge déjà et ce mouvement, si petit soit-il, doit lui permettre de développer son système nerveux, ses os, ses articulations et ses muscles. Plus le bébé bouge, plus il se développe. Au contact de chaque force, notre corps s’adapte en permanence pour être le plus économe possible. Dans l’espace limité du ventre, le bébé est enroulé et manque de place pour déplier son corps. Le corps du bébé s’adapte en fonction des amplitudes de ses articulations. Dès la naissance, il sera important d’encourager des positions qui stimulent suffisamment les réflexes survenus in utero de manière à déclencher ceux qui permettront de libérer son estomac. Dans cet article, je vous propose de comprendre le RGO et de découvrir comment l’ostéopathie et la compréhension des réflexes peuvent aider les bébés à diminuer ces remontées gastriques acides et douloureuses. C’est très souvent une question de rééquilibrage des organes du corps !

Les Bébé avec un Reflux gastro-œsophagien (RGO), pourquoi chez les bébés ? 

Chez les bébés, le fameux RGO est nommé parfois régurgitation. C’est le liquide que le bébé avale et qui remonte involontairement de l’estomac vers l’œsophage, dans le sens opposé au sens physiologique. Cette action est spontanée et arrive sans effort. Il existe différents degrés de reflux. Le RGO simple est le cas le plus fréquemment observé. On peut observer un renvoi de lait sans pleurer, le bébé ne semble pas déranger par le renvoie de lait. Si le bébé prend reste confortable, aucune raison de s’inquiéter. prévoyez des vêtements de rechange, bavoir …. Le bébé pleure puis renvoie du lait, il est inconfortable, il se tortille, rote… le bébé régurgite loin de la prise de lait. Le bébé pleure de manière incompréhensible, il est difficile à poser, allongé sur le dos, cela peut être lié à un reflux interne.   

Les facteurs qui expliquent le déclenchement du RGO simple : 

  • La naissance du bébé : l’accouchement a un impact sur le corps du bébé. Un accouchement en siège, une compression sur la base du crâne, une aspiration violente par ventouse peuvent ,avoir un impact sur le nerf vague et provoquer des tensions musculaires et squelettiques qui seraient responsables des reflux. C’est via le nerf vague que l’information est envoyer à l’estomac de se contracter et de se vider. Si l’information est bloquer l’estomac ne se vide pas bien et favorise les reflux.
  • La faible capacité de l’estomac : le bébé a un tout petit estomac. À chaque tétée, son estomac se dilate par d’importants volumes de lait et d’air dégluti en tétant. Même si in utero il déglutie déja de grand quantité de liquide amniotique. La faible capacité de l’estomac coupler à un mauvais fonctionnement du nerf vague entraine un « trop plein » gastrique qui peut tarder à être évacué de manière physiologique (de l’estomac à l’intestin grêle). Ce trop-plein se transforme alors en reflux.
  • L’immaturité du cardia : ce petit muscle situé entre l’œsophage et l’estomac est là pour empêcher les sécrétions acides de l’estomac et les reflux des aliments ingérés vers l’œsophage. Chez le nourrisson, le cardia peut se relâcher et laisser remonter le liquide (le lait) dans l’œsophage. 
  • Aspiration à la naissance, peut également abimé le cardia.
  • Problème de gestion du lait dans la bouche qui peut être liée à des freins de langue ou de joue, mais aussi tension générale dans la bouche. 

L’influence des forces et des réflexes archaïques sur le RGO

Les forces exercées sur le bébé avant, pendant et après la naissance. 

Une des forces qui s’exercent sur les os est les muscles. Les muscles vont étirer les os. On aura un impact positif sur le développement du bébé s’il utilise ses muscles. La traction du muscle sur l’os entraîne un développement de l’os différent selon que l’on bouge ou que l’on soit sédentaire. L’os se modifie sous les contraintes musculaires. Le muscle aime fonctionner à la bonne longueur, il n’est ni trop long ni trop court. En fonction du muscle et de la taille des structures articulaires, le muscle se phagocyte ou se rallonge. On comprend alors qu’activer les réflexes du bébé est très important pour qu’il soit en mouvement de manière à ce que ses muscles grandissent. Retenez que les articulations et les os du bébé se forment et se développent en fonction du mouvement et des contraintes qu’on leur propose. 

Selon le type d’accouchement (en siège, par aspiration, par césarienne…), les structures liées au réflexe de succion peuvent être comprimées ou déplacées. C’est une des raisons qui perturbe le déroulement normal de l’allaitement et qui peut entraîner des reflux. Lorsque les bébés sortent du ventre, ils sont enroulés, ils n’ont jamais eu l’occasion de s’allonger. Tous ses muscles sont très courts. Les bébés sont souvent inclinés d’un côté, une tension est présente du haut vers le bas. Après la naissance, dans un cosy ou un transat bien maintenu, le bébé reste encore enroulé. Aucune autre contrainte n’est proposée, la zone du thorax reste courte avec une inclinaison ayant un impact négatif sur l’estomac. Notre rôle est de les aider pour qu’ils réussissent à déplier leur corps et à libérer leur estomac. 

Le réflexe de succion et de déglutition

Pour se nourrir, le bébé a besoin de déclencher plusieurs réflexes pour faciliter la coordination succion/déglutition/respiration. La succion déglutition s’organise selon une séquence motrice réflexe. Guidé par l’odorat ou déclenché par une caresse, le réflexe de fouissement permet au bébé de rechercher le mamelon. Avec le réflexe d’agrippement, les doigts du bébé vont venir automatiquement agripper sa main au sein de sa mère. Le réflexe de succion lui permet de téter et le réflexe de déglutition d’avaler. Les bébés ont aussi un réflexe de régurgitation qui les empêche d’avaler de travers. 

Dans le cas d’un reflux simple, bien souvent c’est le trop-plein de lait qui entraîne le problème de régurgitation. À la naissance, l’estomac du bébé présente la taille d’une petite bille et il est capable d’absorber entre 5 et 7 mml de lait. Or pour une maman qui ne souhaite pas allaiter, la taille des premiers biberons est de 30 mml. N’y a-t-il pas une contradiction entre la quantité de lait des premiers biberons et la capacité de l’estomac du bébé ? Au fur et à mesure que l’enfant grandit, cette problématique va se poursuivre. 

Certaines mères qui allaitent ont beaucoup de lait et cela peut aussi entraîner un trop plein de lait et un problème de régurgitation. Au moment d’allaiter leur bébé, elles ne se rendent pas forcément compte qu’elles donnent trop de lait à leur enfant. Pourquoi ? Parce que les mamans veulent être sûres que leur bébé mange assez, parce que le bébé pleure encore alors qu’il a déjà pris un volume suffisant pour son estomac. 

Ce qui est important d’avoir à l’esprit est que la succion déglutition est un réflexe chez le nourrisson. Même si le bébé n’a pas faim, il tète, il déglutit. Il continue de s’alimenter, il ne contrôle pas, il se retrouve avec trop de lait dans l’estomac et il régurgite. Lorsque le réflexe de succion va mûrir vers l’âge de deux mois et demi, il va pouvoir commencer à réguler le volume de lait dont il a besoin. 

Le RGO : les réponses de l’ostéopathie 

Donner le biberon de manière physiologique 

Avaler trop d’air entraîne des problèmes de reflux, de rot qui ne passe pas et de régurgitation. Dans ce cas, on peut proposer une alternative au bébé comme boire au verre. On ne le propose pas, car le biberon existe. Même si le bébé est tout à fait capable de boire au verre, je propose aux parents de modifier la prise du biberon. La prise du biberon physiologique est une manière active de boire au biberon. C’est une manière particulière de donner le biberon.  

Dès que le biberon est au fond de la bouche du bébé, il faut commencer à le tirer un peu vers l’arrière pour solliciter une réaction du bébé. Pour garder le biberon dans sa bouche, le bébé va être obligé de l’aspirer en activant le réflexe de succion. Le bébé fait alors sous vide avec la tétine. La succion se conjugue à l’aspiration au maintien du biberon dans la bouche et le biberon se met en mouvement. Au lieu d’avoir un pincement sur le bout de la tétine (qui fait couler le lait et fait entrer de l’air sur les côtés), la bouche s’ouvre vraiment avec la descente du menton permettant au biberon de pénétrer correctement dans la bouche. 

Tester sur l’intolérance au lactose 

C’est un problème de plus en plus fréquent. Il faut réaliser des tests pour identifier l’intolérance au lactose. En arrêtant de consommer du lait, certaines mères qui allaitent se sont rendu compte que les problèmes de régurgitation ont cessé chez leur bébé. D’autres mamans passent au lait sans lactose et les reflux disparaissent. Questionner sur ce sujet a donc toute son importance. Sans essayer d’éliminer le lactose, vous ne pourrez pas identifier le problème. L’origine géographique est déterminante. Les personnes venant des pays du Nord sont plus tolérantes au lactose que celles des pays du Sud.  

Porter son bébé à bras autrement 

Porter un bébé sous les bras peut provoquer des tensions au niveau des côtes, de l’estomac et du diaphragme. L’opération répétée 15 à 20 fois par jour entraîne forcément des tensions particulières et des modifications sur les côtes et le diaphragme. Lorsqu’il est pris sous les bras, l’enfant est passif. Pourtant certaines zones du corps réputées solides comme le haut du dos ou le bassin permettent de porter un bébé sans lui tenir la tête. Cette manière de le porter déclenche le réflexe d’autograndissement et diminue les tensions sur le diaphragme et l’estomac. Voici la méthode de portage : une main sous le thorax, une main sous les fesses, on fait rouler le bébé pour le soulever, il relève naturellement son cou et sa tête. 

Libérer de l’espace dans les côtes du bébé 

Pour réduire les régurgitations, on cherche à ce que le diaphragme et le thorax du bébé soient souples pour que son estomac fonctionne bien. Toute cette zone doit retrouver la souplesse nécessaire à détendre son estomac. Pour libérer de l’espace dans les côtes, on utilise la traction des bras et on lui fait faire des torsions dans les côtes grâce à un mouvement délicat balancier de droite à gauche. Pour un bébé qui a du mal à faire son rot, une des solutions est de mettre son doigt dans notre main (ce qui déclenche le réflexe d’agrippement) et ensuite de lui tirer doucement le bras vers le haut de manière à détendre son thorax. 

D’autres réponses au RGO sont possibles comme vidanger l’estomac grâce à des appuis directs sur l’estomac du bébé. S’il a des tensions trop douloureuses au niveau du cou, la technique du bain thérapeutique est un moyen simple à réaliser à la maison. Mais, le plus important reste d’être à l’écoute des bébés pour repérer ce dont ils ont réellement besoin. Est-ce que votre bébé a faim ? Est-ce qu’il a besoin de faire un rot ? Est-ce qu’il a sommeil ? A-t-il mal au ventre ? A-t-il mal aux dents ? En décodant les pleurs du bébé, vous pourrez adapter au mieux vos réponses comme le prouvent les travaux de Priscilla Dustan, célèbre cantatrice australienne. 

Je ne veux pas garder toutes ces découvertes pour mes patients ou mes enfants, je veux partager tout ce que j’ai appris avec vous. Pour que vous puissiez à votre tour avoir les clés d’un développement moteur optimal. Pour que vous puissiez, vous aussi, offrir aux bébés et à leurs parents les solutions à leurs maux du quotidien, 

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