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Troubles DYS : les réflexes archaïques une cause ? La Dysgraphie

Certaines études le démontrent. La non-intégration des réflexes archaïques serait associée aux troubles DYS observés chez les enfants lorsqu’ils commencent leur apprentissage scolaire. Les réflexes archaïques sont des mouvements automatiques observés chez les bébés. Ils sont déclenchés de manière non réfléchie et sont donc involontaires. Ce sont des stimulus sensoriels ou moteurs qui sont la source de leur déclenchement. Par exemple, le fait d’être touché, d’être changé de position, le son de la voix des parents, le changement de luminosité, une douce caresse sur la peau sont autant de stimulations qui font réagir le nouveau-né. Lorsqu’un réflexe archaïque se met en marche, l’information passe par une boucle réflexe au niveau de la colonne vertébrale et non pas par le cerveau encore immature.

Mais pourquoi faut-il en parler et mieux comprendre les réflexes archaïques ? Car ils sont essentiels pour que le bébé réussisse toutes les étapes de son développement moteur. À savoir : maintenir sa tête, se mettre à plat ventre, se retourner, avancer à quatre pattes, enfin marcher. Si le bébé rencontre un blocage au cours de l’une de ces étapes ou en saute une, les réflexes ne vont pas s’intégrer correctement et seront plus tard la source très probable de perturbation dans les apprentissages liée au DYS. Ayez donc à l’esprit qu’un réflexe archaïque présente un cycle de vie de son émergence à son intégration et lorsqu’il a pleinement joué son rôle, il doit s’inhiber pour que l’enfant réalise un mouvement conscient et volontaire

Dans le cas où le réflexe archaïque resterait encore présent, pour se concentrer et réaliser une activité, l’enfant et l’adulte vont mettre en place des stratégies posturales de compensation. Elles sont inconscientes et ont pour objectif de bloquer le mouvement réflexe. On pourrait comparer ces mouvements à une force invisible contre laquelle les enfants luttent pour réaliser une tâche, et cela, au prix d’un effort considérable réduisant leurs énergies et leurs capacités attentionnelles. Pour moi, il est donc primordial d’agir sur la motricité du bébé durant les trois premiers mois de sa vie.

Dans cet article, je vous explique à quoi servent les réflexes archaïques. Je vous dévoile les réflexes en lien avec l’apprentissage et particulièrement le réflexe d’agrippement palmaire. Si celui-ci n’est pas complètement intégré, il peut entraîner des troubles d’apprentissage associés au DYS et compliquer la vie des dysgraphiques

Réflexes archaïques : à quoi servent-ils ?  

Mais à quoi servent les réflexes archaïques au juste ? Ils vont permettre au bébé de vivre, de survivre et de se protéger. Les réflexes archaïques sont là pour aider le petit être à évoluer dans le Nouveau Monde dès sa naissance. Et qui dit évoluer, dit apprendre à bouger. Ainsi les réflexes archaïques participent grandement à la construction de notre cerveau. Les neurosciences l’ont confirmé. Le mouvement est la raison d’être de notre cerveau. C’est ainsi que les mouvements involontaires sont un entraînement pour le bébé et il est vital de les stimuler autant que possible. C’est à force de les répéter que le bébé renforce petit à petit son tonus musculaire, apprend à bouger et finit par coordonner ses gestes. Le cerveau se développe grâce aux mouvements réflexes involontaires qui permettent aux fonctions supérieures du cerveau de prendre plus tard les commandes. 

Mais le pouvoir de ces mouvements réflexes fonctionne de manière optimale dès lors, que nous, parents, ostéopathes, kinésithérapeutes, sages-femmes, personnels de la petite enfance, aident les bébés à bouger. Les nourrissons ont nécessairement besoin de mouvement pour créer la connexion entre les neurones et la communication entre les deux hémisphères du cerveau. Plus nous les aiderons à bouger dans le bon sens, mieux leurs réflexes archaïques s’inhiberont et plus ils auront le contrôle de leurs corps. Car finalement lire, c’est bouger les yeux sans que tout le reste du corps se mettre à bouger, écrire c’est contrôler ça main et stabiliser le reste du corps en ayant le contrôle de ses yeux. Plus nous contrôlons notre corps moins les troubles de l’apprentissage, les troubles DYS et les troubles de l’attention se développeront plus tard.   

Troubles DYS : les réflexes archaïques en lien avec l’apprentissage 

Dans un article publié sur réflexe. org, Paul Landon expert en Intégration Motrice Primordiale, nous parle de trois réflexes archaïques en lien avec l’apprentissage : le réflexe tonique asymétrique du cou, le réflexe tonique symétrique du cou et le réflexe d’agrippement palmaire de Robinson. Pourquoi choisir d’évoquer ces trois réflexes en particulier ? Car d’un point de vue statistique, ils sont les trois réflexes que l’on associe le plus fréquemment aux troubles d’apprentissages et troubles DYS (dysgraphie, dyslexie, dyspraxie, etc.). D’autres réflexes comme le réflexe de Moro, le réflexe de reptation ou le réflexe spinal de Galant, lorsqu’ils ne sont pas inhibés, vont venir aussi parasiter le bon déroulement des apprentissages. 

Pour bien comprendre le réflexe tonique asymétrique du cou (RTAC), je vous conseille de lire cet article dans lequel je le détaille. Ici, nous allons davantage nous concentrer sur le réflexe d’agrippement palmaire de Robinson aussi appelé le réflexe de préhension et en anglais, le réflexe de grasping. 

Ce réflexe apparaît très tôt dans le ventre de la mère à deux mois et demi de grossesse en même temps que le réflexe d’agrippement plantaire et le réflexe de succion. Comment se manifeste-t-il ? Lorsque l’on met son doigt ou un objet dans la paume de la main d’un bébé, il l’attrape et le serre spontanément. Ce réflexe se déclenche généralement en synergie avec le RTAC (qui n’a plus de secrets pour vous si vous avez lu mon article). Ainsi, une stimulation auditive ou visuelle va faire tourner la tête de bébé en direction du son ou de ce qu’il a vu bouger. Dans la foulée et de manière réflexe, le bébé va étendre son bras dans la même direction pour atteindre l’objet. Le réflexe d’agrippement poursuit l’enchaînement du mouvement réflexe en permettant au bébé de saisir l’objet. À force d’entraînement, ce réflexe lui apprend à ouvrir et à fermer la main et de manière générale à manipuler des objets. Ce réflexe doit naturellement s’intégrer lorsque le bébé a entre 10 et 12 mois.  

Mais concrètement, que se passe-t-il si ce réflexe n’est pas mature chez l’enfant ? Il a une influence sur la motricité fine et le langage. L’enfant a tendance à appuyer fortement son stylo sur sa feuille pour écrire. Il doit se concentrer pour le tenir, provoquant une certaine lenteur d’exécution. Toute la concentration est dans la tenue de son stylo ou de son crayon. Certains vont alors avoir une écriture complètement illisible, vont mal former les lettres et l’écrire leur demande beaucoup d’énergie car ils doivent lutter contre le réflexe d’agrippement qui se met toujours en route. Généralement, ces enfants n’aiment ni écrire ni dessiner et ne jouent d’aucun instrument de musique, car toute activité impliquant une certaine précision dans le geste est très difficile pour eux. Sur le plan du langage, la non-intégration de ce réflexe peut entraîner un retard de développement du langage. L’enfant va éprouver des difficultés pour exprimer ses idées et communiquer avec les autres.  

Sachez qu’il est toujours possible d’intégrer les réflexes archaïques, quel que soit l’âge ! Vous souhaitez en savoir plus sur les liens qui existent entre les troubles de l’apprentissage, les troubles DYS et les réflexes archaïques, rejoignez la communauté du mouvement qui soigne. À travers différentes formations, nous proposons aux acteurs de la santé et aussi aux parents une multitude de clés pour accompagner au mieux ces futurs adultes à s’épanouir dans le monde de demain (formations ouvertes à partir de janvier 2022). 

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