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Comprendre l’ostéopathie Crânienne

ostéopathie cranienne
ostéopathie crânienne

 

Si l’on veut comprendre ou du moins appréhender l’ostéopathie et en particulier le travail dit «crânien», il faut passer par son histoire, ses mythes, ses ajouts et les connaissances scientifiques acquises depuis ses débuts.

 

1. Le fondateur de l’ostéopathie A. T. Still était ingénieur et ingénieux, habile et curieux de tout et surtout observateur.

For d’un titre de médecin  de l’époque, il pratique ce qu’on appelle la « médecine héroïque » durant la guerre de Sécession. Il vit dans l’époque à une croisée des chemins entre les découvertes de la circulation sanguine, l’apport de la médecine chinoise venue avec les travailleurs chinois du chemin de fer, la médecine traditionnelle des indiens.andrew-taylor-still

Curieux, il passe de nombreuses heures à étudier l’anatomie sur les cadavres, malgré les tabous religieux, pour comprendre le mouvement, les mouvements de chaque pièce osseuse.

Dans l’introduction de son ouvrage « The Philosophy of Osteopathy » publié en 1892, A.T. Still nous donne sa définition de l’ostéopathie :

« C’est une connaissance scientifique de l’anatomie et de la physiologie qui, mise dans les mains d’une personne habile, pourra appliquer cette connaissance en vue d’aider un homme malade ou blessé par l’effort, la tension, les chocs, les chutes ou dérangements mécaniques, ou accidents de toute autre sorte ».

«La vie c’est le mouvement» est la base de la nouvelle médecine qu’il fonde, en la nommant Ostéopathie. Il conçoit la notion « d’autorégulation et d’autoguérison » que l’on peut assimiler à l’homéostasie, mais l’élargir à tout le corps y compris moteur.  Si l’on considère qu’une pression anormale dans une partie du corps produit des pressions, des contraintes anormales sur les autres, permettre par des mobilisations une levée des adaptations dans le système est primordiale pour les tenants de l’ostéopathie.

L’artère et la circulation sanguine qui transporte les médiateurs chimiques, la chaleur lui parait primordiale.

Très rapidement reconnu par les patients, il fonde une école en 1892.

2 W.G. Suttherland, en Angleterre, dans les années 1920, un de ses élèves observe que le crâne sous les contraintes à base de serre-joint qu’il s’impose à lui même, s’adapte, se déforme entraînant différentes pathologies.

Durant la même période se développe l’orthodontie, cette nouvelle méthode pense que les difformités des mâchoires sont en rapport avec la croissance générale, si un enfant ne respire pas par le nez, les fosses nasales ne se développeront pas, le palais restera étroit.

L’ostéopathie et l’orthodontie en France se sont rencontrées en 1977 selon le Pr Delaire.
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Aujourd’hui, l’orthodontie traite les adultes et prouve s’il en est besoin que le crâne bouge ou plus exactement s’adapte, y compris après la fin de la croissance.

De leur coté, les ostéopathes ont appris à analyser les téléradiographies des orthodontistes pour mieux comprendre les mouvements de croissance des os crâniens et les adaptations sous contraintes locales masticatrices et musculaires.

3 Une nouvelle science; la tenségrité vient conforter les ostéopathes. Ce terme formé par l’architecte Buckminster Fuller en 1949, cette idée, ce rêve, au départ celui d’une organisation architecturale associant « des îlots de compression dans un océan de tensions » sera  transformé en concept concret par un sculpteur, K Snelson, dans les années 1950.

Ce qui me fait évoquer aujourd’hui la tenségrité, ce ne sont pas tant les recherches poussées auxquelles elle a donné lieu dans le domaine de la biologie, que son application au concept crânien et les conséquences qui peuvent en découler quant à la manière de le vivre et de le décrire.

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Des recherches sur la tenségrité dans le domaine de la biologie ont été faites. Dans son livre, Interface, Paul Lee, évoque la tenségrité et l’applique à l’organisation du système crânien, notamment à la dure-mère, que les ostéopathes nomment : système de tension réciproque.

« Dans le crâne, les os constituent les éléments en compression et les membranes, les câbles en tension. Comme la tension dans les rayons de la roue de bicyclette, la tension membraneuse procure une structure solide, dynamique et stable. À l’intérieur de la voûte, les trois faucilles procurent un agencement triangulaire dans lequel les forces peuvent coopérer, ce qui permet à la voûte de changer de forme, sans changer de volume » .

On peut regarder le corps et le mécanisme crânien comme un système de tenségrité et modifier ainsi la conception que nous en avons et la manière de l’aborder.

4 L’os est plastique, tous les matériaux quels qu’ils soient sont adaptables sous les contraintes et l’os ne fait pas exception. les images de crash test montrent que même la vitre d’un pare brise se déforme avant de casser.

Le pont entre le Danemark et la Suède d’une longueur de 17 km, se déforme d’une hauteur de trois mètres en son milieu. Une aile d’avion se déforme de plus d’un mètre 50 cm à son extrémité.

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Si les matériaux  sont rigides ils cassent: c’est plus facile à comprendre pour un charpentier, un architecte. L’os, les os du crâne sont plastiques et adaptables.

5 Si pour de nombreux ostéopathes il existe un « MRP : mouvement respiratoire primaire » dont l’origine serait le LCR, pour J Hernoui, ostéopathe qui a travaillé dans un laboratoire universitaire de biomécanique à partir de 1985, Le MRP n’existe pas , ce serait un mythe bien entretenu . Par contre les sutures crâniennes sont richement vascularisées et innervées, elles contiennent des fibres conjonctives élastique. Bunt, chercheur sud africain a prouvé qu’il existe des mécanorécepteurs aux seins des sutures. Sous les contraintes externes dans les traumatismes et contraintes internes musculaires qui sont parfois très fortes comme au niveau des dents – 50 kilo par cm 2 chez l’homme-, les sutures jouent un rôle considérable d’absorption, d’amortissement.

6 Depuis 1994, les consignes de puériculture « back to sleep» nous on montré de façon négative a quel point le crâne est déformable sous la simple pression de la pesanteur. On assiste à une véritable épidémie de plagiocéphalie. Mais au delà de cette déformation, il faut voir toutes les adaptations de la colonne vertébrale du thorax aggravées par une absence de motricité active de l’enfant.

A l’inverse, il faut savoir utiliser à bon escient les contraintes actives musculaires, la philogénèse, les acquisitions motrices et relationnelles du nouveau-né vers la marche.

La pédiatre Emmy Pickler et sa notion de motricité libre vient nous rappeler s’il en est besoin, la notion d’accompagnement du développement du bébé, en collaboration avec les parents. Lesquels parents tétanisés par la MSN, ignorants l’énorme travail réflexe et neuromusculaire que l’enfant doit intégrer pour arriver à la marche vers un an, le prive d’un développement moteur autonome, qui influence la forme de la colonne vertébrale et crâne.

 « Il importe de ne pas le contrarier en faisant intrusion, en exposant par exemple le bébé à des postures qu’il n’a pas encore découvertes et qu’il n’est pas encore prêt à adopter, lui enlevant la joie de découvrir par lui-même et la confiance en ses propres capacités « Emmy Pickler

Quand on a bien compris comment se forment les courbures de la colonne vertébrale, comment le pied crée sa voute et comment le crâne s’adapte sous la pression de la croissance du cerveau et les tractions musculaires, on perçoit mieux la place de l’ostéopathe très tôt dans le vie de l’enfant, pour éviter ces déformations non désirées, qui peuvent entraîner nombres pathologies et inconfort chez l’enfant. L’ostéopathe sait observer, palper et libérer toutes les raideurs musculaires articulaires sur l’ensemble du corps de l’enfant.

Nous assistons à une véritable collaboration au sein de certaines maternités où les ostéopathes interviennent pendant la grossesse, parfois durant l’accouchement (voir clinique Paris) et dès la naissance. (T Leboursier, J M Briand.)

Alors, mobile le crâne ? la question est posée : difficile à concevoir pour un médecin, mais chacun peut palper les différentes parties de sa tête à la recherche de zones osseuses, de contractures musculaires qui présentent des douleurs exquises. Vous pouvez faire l’expérience de masser ces régions et de percevoir un soulagement. Votre ostéopathe vous conseillera peut être de mobiliser un malaire, le pilier interne du frontal, d’exercer une pression vers l’ouverture dans votre palais dans le cas de migraine rebelle.

G.BELOT

Le MRP n’existe pas : http://www.osteopathie-france.net/essai/therapeutique/mise-cause-cranien/624-le-mrp-nexiste-pas

Pierre Tricot : http://www.approche-tissulaire.fr/le-blog/archive-blog-osteopathie/274-tensegrite.html?showall=&limitstart=

Orthodontie croissance crâne , colonne cervicale :   https://www.youtube.com/watch?v=tupO8UvNEY4&list=FLMrFuvPVlxW01QGV7rOY3eg&index=44

Pr Delaire : http://delairecephalo.fr

ostéopathie cranienne MRP
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Histoire de l’orthodontie : http://sfodf.org/Histoire-de-l-orthodontie

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