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BABI (bébé aux besoins intenses ) Comment accompagner les bébés difficiles en consultation ? 5 astuces 

Pour la plupart des consultations d’ostéopathie données aux nourrissons de 0 à 1 an, tout se passe bien !  Mais pour certains bébés, la séance semble difficile. Pour les BABI bébés aux besoins intenses, on essaie une technique, puis une autre, on les déplace, on les change de place, mais rien ne va. Ils refusent de se faire manipuler. Dans cette situation, il ne faut surtout pas se dire que cela est de votre faute. Un bébé difficile en consultation ne signifie pas remettre en cause toutes vos pratiques. En tant que sages-femmes, pédiatres, ostéopathes et tous autres praticiens qui soignent les bébés, le grand défi est de prendre en charge des nourrissons qui ne savent pas parler. Ils ne peuvent pas nous dire ce qu’ils ont. Il faut donc trouver une autre manière de décoder leurs pleurs pour leur offrir la séance la plus agréable possible. De nombreux facteurs sont à prendre en compte pour comprendre pourquoi le bébé ne se sent pas bien. Découvrez mes 5 astuces pour accompagner les bébés difficiles en consultation

BABI bébés aux besoins intenses les secrets pour s’en occuper.

Demander au parent présent si le bébé a faim 

La première question que je me pose est toute bête, mais classique : est-ce que le bébé a faim ? Croyez-en mon expérience, j’ai rencontré le cas à de nombreuses reprises, on ne négocie pas avec un nouveau-né qui a faim ! Dans ce cas, comment devez-vous réagir avec le parent ? Si le biberon est dans le sac, le parent le prépare et le lui donne. On poursuit la séance. Si la maman allaite et qu’elle est présente, vous pouvez continuer la séance avec le bébé au sein. Lorsque je reçois un bébé au cabinet, il n’est pas forcément sur la table. En s’adaptant, il y a des techniques que vous pouvez réaliser même si le bébé est au sein ou en train de prendre son biberon. Mettez-vous à côté de la maman et contorsionnez-vous pour pouvoir travailler pendant le temps du repas

Discuter avec la maman pour comprendre la journée de bébé 

Prenez le temps de discuter avec le parent présent en consultation. En posant la question “comment s’est passée la journée de bébé ?”, on arrive à avoir certains détails qui expliquent l’énervement et les pleurs du bébé. Certaines mamans organisent tous les rendez-vous médicaux (pédiatre, sage-femme, ostéopathe…) dans la même journée. N’est-ce pas épuisant pour un nourrisson d’avoir été trimballé dans le cosy toute la journée entre le transport et les salles d’attente ? Sa sieste a peut-être été écourtée, car il a dû être réveillé pour aller au rendez-vous. Il n’a pas mangé à sa faim ou au moment il avait vraiment faim. La tétée ou le biberon n’a pas été pris correctement. Ce sont des facteurs qu’il faut avoir en tête pour mieux appréhender votre petit patient. Prêtez une grande attention à toutes les sollicitations ou “agressions” vécues par le bébé dans sa journée avant qu’il n’arrive jusqu’à votre cabinet. Dans ce cas, proposez à la maman ou au papa de garder bébé dans les bras. De cette manière, il sera plus apaisé et la séance se déroulera plus facilement. 

Accompagner les bébés difficiles en appréhendant leur douleur 

La douleur est une des raisons pour laquelle les parents vous consultent. Mais votre petit patient ne peut pas vous dire où et dans quelle position il a mal. En pratique, cette situation peut être compliquée. En effet, les endroits du corps sur lesquels vous avez besoin d’intervenir sont parfois sensible. La manipulation devient difficile, voire impossible, car le bébé ne vous laisse pas agir comme vous le souhaiteriez. Alors, comment faire pour arriver à travailler dans des conditions sereines ? Demandez à la maman de se mettre sur la table avec le bébé sur elle. Dans cette position allongée sur sa mère, le bébé sera beaucoup plus rassuré. Ensuite, je commence à travailler les parties du corps qu’il me laisse toucher : les pieds ou les mains ou le crâne. Progressivement, j’agis sur son corps jusqu’à ce qu’il se détende complètement. Généralement, cette technique fonctionne plutôt bien. Si la maman allaite, demandez-lui de mettre son bébé au sein. Le bébé se détend et vous pouvez commencer par les pieds ou le bassin ou le ventre en vous contorsionnant un peu plus, mais cela fonctionne très bien. Sur un bébé difficile, même si vous intervenez peu, car le bébé souffre ou pleure trop, cela est suffisant pour avoir un impact, une transformation. Vous le remarquerez lors du prochain rendez-vous. Avec seulement 5 minutes de séance, il peut y avoir une amélioration notable. 

Changer de positions et d’endroits pour pratiquer

Mettez en pratique vos techniques sur la table, à côté de la table ou debout. Vous pouvez aussi changer la position du bébé. Essayez de l’allonger, de le mettre sur le ventre ou de l’installer sur vos genoux, vous observerez alors dans quelles positions il est inconfortable. Par exemple, le bébé qui a un reflux sera plus tranquille, s’il est assis sur vous. Testez plusieurs positions jusqu’à constater un arrêt des pleurs et le retour au calme du bébé. Pour la petite histoire, il m’est arrivé pour certains bébés de marcher pour le bercer et de réaliser mes techniques en même temps. Ou de sortir dehors dans le jardin car le bébé était calmé par le bruit de la fontaine dans le jardin. Pour accompagner les bébés difficiles en consultation, on devient finalement un peu plus créatif et acrobate

S’autoriser à faire des pauses pendant la consultation 

Autorisez-vous à faire des pauses pendant la consultation, car généralement les bébés se fatiguent. Si vous proposez des consultations de 45 minutes, cela vous laisse un peu de temps, et davantage lors d’une deuxième consultation. La pause en cours de séance peut être de changer une couche, de donner un biberon ou d’allaiter. Le bébé est en contact avec sa mère, il se tranquillise. Pendant ce temps de pause, vous expliquez à la maman les prochaines étapes, vous développez certains détails de vos pratiques, vous lui donnez des conseils et remplissez la fiche patient. Une fois que le bébé est plus tranquille, vous pouvez refaire quelques exercices. Fractionner la séance est une astuce qui fonctionne très bien si le bébé est difficile. 

Le dernier conseil qu’il est possible de faire avec un BABI bébé aux besoins intenses est de s’autoriser à arrêter la séance ! Le bébé ne va pas bien. La maman a eu une journée chargée. Vous n’arrivez à rien faire. Et bien, ce n’est pas si grave ! Le moment n’est tout simplement pas le bon pour réaliser cette consultation. Vous arrêtez simplement la séance et vous programmez une nouvelle date à un moment où ce sera plus utile pour le bébé. Posez deux ou trois questions à la maman, demandez-lui par exemple si le matin est un plus préférable pour son bébé. Cela vous permet de fixer un nouveau rendez-vous à une heure de la journée plus propice pour l’enfant. 

Vous avez envie d’aller plus loin pour travailler davantage avec les nourrissons, téléchargez la vidéo gratuite sur les réflexes archaïques. C’est un bon début pour mieux comprendre les bébés. 

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