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Quels sont les 7 réflexes archaïques les plus importants  ?

Les réflexes archaïques, appelés aussi réflexes primitifs, sont des mouvements involontaires provoqués par des stimuli et présents chez les nourrissons dès la naissance. On les nomme archaïques, car ils sont des vestiges de stades de développement plus primitifs de l’espèce humaine. Ils jouent un rôle crucial dans le développement moteur et cognitif des enfants au fil duquel, entre les premiers mois et quelques années de vie, ils disparaissent normalement. On parle alors d’intégration des réflexes archaïques. À l’inverse, la persistance de ces réflexes au-delà d’un certain âge peut entrainer des complications dans le développement des capacités motrices et cognitives de l’enfant. Découvrez dans cet article quels sont les 7 réflexes archaïques les plus importants et leurs délais d’intégration.

Qu’est-ce qu’un réflexe archaïque ?

Les réflexes archaïques sont contrôlés par des parties du système nerveux responsables des réponses involontaires et automatiques aux stimuli. Dès qu’un stimulus sensoriel survient, une zone du système nerveux (située directement dans la moelle épinière) est activée et déclenche toujours la même réaction. Ce sont des mouvements de survie et de protection permettant aux bébés de se nourrir, s’attacher émotionnellement, se mouvoir… 

Deux réflexes archaïques connus de tous les parents :

  • Le réflexe de succion (où le bébé suce instinctivement lorsque quelque chose est placé dans sa bouche) ;
  • le réflexe d’agrippement (où le bébé serre les doigts autour du doigt d’un adulte placé dans sa main).

Dès les premiers mois de sa vie, différents réflexes apparaissent chez l’enfant. Certains sont d’ailleurs vérifiés par la sage-femme à sa naissance pour s’assurer du bon développement du système nerveux et d’un tonus musculaire satisfaisant. Ils suivent un schéma d’émergence précis. Puis, ils se combinent entre eux pour permettre à bébé de franchir les étapes de son développement sensoriel, moteur, émotionnel et cognitif. Enfin, ils disparaissent progressivement (on parle d’intégration) généralement dès la première année. Certains réflexes archaïques persistent tout au long de notre vie. C’est le cas du réflexe de Moro qui nous fait déplier les bras vers l’avant, sans avoir à y penser, si l’on glisse ou que l’on tombe.

La présence puis l’intégration des réflexes archaïques contribuent à l’acquisition des différentes étapes du développement moteur et cognitif de l’enfant : retournement, 4 pattes, marche, évolution du langage, etc.

Les différents types de réflexes primitifs

Les réflexes archaïques assurent différentes fonctions nécessaires à la survie de bébé : s’alimenter, s’attacher affectivement, se protéger, se déplacer, manipuler, etc. Ils constituent les fondations du développement moteur de l’enfant et ont un impact majeur sur sa construction en tant que futur adulte. Ils vont l’aider à créer de l’équilibre, de la coordination et construire petit à petit la posture permettant la station debout puis la marche.

Voici quelques réflexes principaux qui ont un intérêt particulier dans la bonne évolution motrice et cognitive de l’enfant :

  • Le réflexe de Moro : il se déclenche en réponse à une sensation de chute ou à un bruit soudain. Le bébé étend alors ses bras puis les rapproche rapidement.
  • Le réflexe d’agrippement : appelé aussi agrippement de Robinson, il s’active lorsque quelque chose touche la paume de la main du bébé, alors il serre instinctivement les doigts autour de l’objet.
  • Le réflexe tonique asymétrique du cou (ATNR) : lorsque la tête du bébé est tournée d’un côté, le membre du côté vers lequel la tête est tournée s’étend, tandis que le membre du côté opposé fléchit, le bébé prend la position de l’escrimeur. C’est un des principaux réflexes en jeu lorsqu’on est en présence de difficultés d’apprentissage chez les enfants.
  • Le réflexe spinal de galant : lorsqu’on touche la peau le long du côté de la colonne vertébrale du bébé, il dévie son tronc vers ce côté, comme s’il cherchait à se rapprocher du stimulus.
  • Le réflexe de Landau : il se déclenche lorsque bébé est en position ventrale, alors sa tête, son tronc et ses jambes s’inclinent vers le haut dans une position en forme de U.
  • Le réflexe de reptation de Bauer : lorsqu’on place un nourrisson en position ventrale sur une surface plane et qu’on stimule les plantes des pieds du bébé, il va se mettre à ramper instinctivement comme un petit reptile. Les bras et les jambes du bébé vont s’activer en mouvements alternés de reptation.
  • Le réflexe parachute : il se déclenche lors d’une sensation de chute vers l’avant, amenant instinctivement l’enfant à tendre les bras vers l’avant.

Quand disparaissent les réflexes archaïques ? Tableau

Pourquoi travailler les réflexes archaïques ?

Dans le meilleur des cas, les réflexes émergent, évoluent, arrivent à maturation puis s’inhibent pour s’intégrer. L’intégration progressive des réflexes archaïque laisse place peu à peu aux mouvements volontaires. Mais parfois, cela ne se passe pas comme on voudrait et cela a des impacts sur le développement de l’enfant.

Le premier cas de figure est que le réflexe n’apparait pas parce qu’une étape préalable n’a pas été franchie. Par exemple, si la reptation n’est pas bien acquise, il va être difficile de ramper. Ou encore si le réflexe parachute n’est pas présent, il va être compliqué pour le bébé de passer à 4 pattes. En sollicitant le réflexe parachute par des exercices simples, on peut aider bébé à accepter le contact des mains au sol. Et il existe encore d’autres solutions pour aider bébé à passer aux 4 pattes.

Le deuxième cas de figure est qu’un réflexe continue de se déclencher alors que l’étape est acquise et qu’il n’est donc plus nécessaire. Par exemple, un réflexe tonique asymétrique du cou toujours présent, va générer pour l’enfant des difficultés à lire, va entrainer souvent des enfants qui ont du mal à tenir assis sur leur chaise, ils sont maladroits, ils ont tendance à poser leurs tête sur un bras pour pouvoir écrire.

Tant que l’enfant sera sous l’emprise d’une réponse automatique, cela l’empêchera par exemple de bien écrire, de bien lire, de tenir en place, de se concentrer, etc. La persistance des réflexes archaïques crée des perturbations dans le cycle naturel du développement moteur et cognitif. 75% des enfants ayant des difficultés d’apprentissage à l’école ont en fait un réflexe tonique asymétrique du cou non intégré…

Comment tester les réflexes archaïques ?

Grâce à de nombreuses études et plusieurs travaux de recherche éclairants, il est désormais possible d’identifier quel réflexe est encore actif. On peut ensuite régler certains blocages en réalisation des exercices physiques ou des manipulations très simples.

Mais l’idéal est que ce processus se fasse tout seul tout au long de la petite enfance. Car chaque réflexe et son intégration sont, en réalité, étroitement liés aux étapes du développement moteur : maintenir sa tête et se retourner, ramper et évoluer à 4 pattes, s’asseoir puis se mettre debout et enfin, marcher.

Aussi, on peut contribuer à accompagner ce bon développement par des techniques simples et ainsi aller dans le sens de la dynamique des réflexes archaïques. On peut notamment :

  • employer certaines techniques de portage permettant à bébé d’être actif,
  • le laisser passer un maximum de temps par terre et jouer à le faire rouler,
  • lui faire expérimenter différentes positions, sur le dos, à plat ventre et sur les côtés pour lui apprendre à se retourner,
  • lorsqu’il rampe ou commence à avancer à 4 pattes, le laisser explorer. 

Tout cela contribue à déployer ses capacités motrices et cognitives et, avec elles, la bonne intégration des réflexes archaïques. Mais il faut faire attention à chaque étape du développement moteur du bébé. Et si certaines sont plus difficiles à acquérir que d’autres, on peut alors utiliser la bonne compréhension des réflexes archaïques pour aider bébé à passer à l’étape suivante ! Si vous êtes professionnel de santé et que vous souhaitez accompagner les bébés ou les enfants pour mieux intégrer ces réflexes, découvrez la formation Baby Mov.

Par ailleurs, si vous observez chez votre enfant qu’il est agité, qu’il a du mal à tenir sur sa chaise, qu’il a du mal à apprendre à faire du vélo, etc. c’est probablement que certains réflexes archaïques n’ont pas été intégrés lorsqu’il était plus petit. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il est parfaitement possible de l’accompagner pour qu’il repasse par différentes étapes du développement moteur. Il faut pour cela lui proposer des exercices spécifiques d’intégration. On peut par exemple le laisser grimper aux arbres pour qu’il intègre l’étape équivalente au fait de ramper lorsqu’on est bébé. Comprendre et utiliser les réflexes archaïques pour faciliter le bon développement moteur et cognitif des enfants, y compris lorsqu’ils sont plus grands, c’est que je vous apprends à faire dans la formation Kids Mov, à destination des parents.

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