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Réflexe de Moro persistant, 6 signes qui ne trompent pas

Et si l’on vous disait qu’un enfant hypersensible au bruit, facilement stressé par un changement de routine ou qui a du mal à se concentrer à l’école, est peut-être simplement sous les effets d’un reflexe de Moro persistant ? Ce réflexe archaïque, également connu sous le nom de réflexe de l’embrassade, est présent chez les nouveau-nés et disparait normalement autour des 4 à 5 mois de vie du nourrisson. Mais parfois, surtout lorsque les étapes du développement moteur ne se sont pas enchainées de façon idéale, ce réflexe peut persister. Dans cet article, nous explorons en détail les 6 signes d’un réflexe de Moro persistant chez l’enfant et nous vous donnons des pistes pour l’aider à l’intégrer !

Qu’est-ce que le Réflexe de Moro ?

Le réflexe de Moro est un des nombreux réflexes archaïques du nourrisson. Il se manifeste par l’extension rapide des bras et des jambes, suivie d’un retour rapide à une position de flexion. Cette réaction est déclenchée par des stimuli soudains tels qu’un bruit fort, un mouvement brusque, ou même une sensation de chute. C’est un des réflexes de base présent et contrôlé à la naissance.

Il s’agit d’un mécanisme de défense archaïque qui, au cours de l’évolution, a aidé les bébés à alerter leurs parents de situations potentiellement dangereuses.

Il intervient aussi dans le développement du système vestibulaire des bébés, indispensable à l’équilibre et la proprioception. Il va jouer un rôle dans la construction du corps pour les différentes étapes du développement moteur, principalement le maintien de la tête en position verticale et horizontale avant le passage à la position assise, puis la station debout, puis la marche.

Certains experts sur les réflexes pensent également que ce réflexe est impliqué dès la naissance du bébé pour l’aider à prendre sa première inspiration.

Quand s’arrête le syndrome de Moro chez bébé ?

Le réflexe de Moro commence généralement à s’estomper lorsque les bébés commencent à développer un meilleur contrôle des mouvements volontaires et une plus grande capacité de coordination de leurs membres. Cela se situe, selon les enfants, entre 3 et 6 mois après la naissance. 

En réalité, l’intégration du réflexe de Moro ne le fait pas complètement disparaître, contrairement à d’autres réflexes archaïques (comme le réflexe de succion ou le RTL). Simplement, il ne se manifeste plus que face à des stimuli plus importants (une chute vers l’arrière) et s’accompagne de l’émergence d’autres réactions réflexes, non archaïques, comme celui du sursaut. Nous conservons ces réflexes pour des cas de dangers imminents très précis et puissants, y compris à l’âge adulte. 

Mais alors que se passe-t-il dans le cas du maintien du réflexe de Moro chez les bébés de pus de 6 mois ?

Quels sont les signes d’un réflexe de Moro persistant ?

La rémanence de réflexes archaïques dans le développement de l’enfant a de nombreuses conséquences sur ses capacités motrices, mais aussi d’apprentissage, d’attention, de concentration. Voici les 6 signes manifestes d’un réflexe de Moro persistant.

1. Hypersensibilité au mouvement et aux bruits

Un enfant avec un réflexe de Moro persistant peut montrer des réactions exagérées à des bruits forts, des mouvements brusques ou des changements soudains de position. Ces réactions peuvent inclure des pleurs excessifs, des tremblements ou des mouvements de sursaut prononcés. Les changements de potpositionition peut être par exemple des enfants qui ne veulent pas faire de balançoire, qui ne veulent pas pencher la tête en arrière pour se laver les cheveux…

2. Difficultés de Sommeil

Les bébés comment les enfants avec un réflexe de Moro persistant auront souvent des difficultés de sommeil. Un bébé qu’on pose après les avoir endormis au bras par exemple, ils se réveillent tout de suite ! Ils ont du mal à dormir ou à rester endormis, car le réflexe peut les réveiller fréquemment (à chaque changement de la position de la tête). Cela rend leur sommeil perturbé, haché, entraînant plus de fatigue et d’irritabilité, manifestée par des pleurs. Et cela peut persister chez les enfants plus grands qui ont du mal à lâcher prise pour s’endormir.

3. Difficultés avec certaines étapes du développement moteur

La non-intégration du réflexe de Moro va interférer avec le franchissement de certaines étapes du développement moteur. Les enfants concernés peuvent montrer des retards dans l’acquisition de compétences clés pour franchir les étapes comme se retourner, ramper, se redresser ou marcher.

4. Hypertonie ou hypotonie

Les enfants avec un réflexe de Moro persistant peuvent présenter des signes d’hypertonie (tension musculaire excessive) ou d’hypotonie (faible tonus musculaire), affectant leur coordination et leur posture globale. Cela peut également affecter le franchissement de certaines étapes de leur développement moteur.

5. Problèmes de coordination et d’équilibre

Les perturbations causées par un réflexe de Moro persistant peuvent entraîner des difficultés de coordination et d’équilibre. Les enfants peuvent sembler maladroits, trébucher souvent ou avoir du mal à coordonner leurs mouvements.

6. Anxiété et difficulté de concentration

Il faut comprendre que même si le réflexe ne se déclenche pas, sa persistance amène une sorte de processus physiologique de “bruit de fond permanent” et proche d’un état d’hypervigilance et de stress élevé. Aussi, un enfant avec un réflexe de Moro persistant sera plus anxieux, toujours sur le qui-vive, ce qui peut affecter ses capacités à se détendre et sa concentration, que ce soit pour des tâches à l’école ou même des jeux.

Quelles solutions pour un réflexe de Moro persistant ?

Il y a deux cas dans lesquels il peut être intéressant de travailler avec bébé pour l’aider à intégrer ce réflexe. D’abord, s’il est trop prononcé à l’âge auquel sa présence est normale. Ensuite, s’il devient persistant.

Le réflexe de Moro est un réflexe archaïque indispensable de la naissance jusqu’à l’âge de 5 ou 6 mois, pour le développement psychomoteur de l’enfant. Mais s’il est trop marqué, il faudra penser à faire tout le nécessaire pour apaiser le stress que le déclenchement de ce réflexe engendre. Il s’agit de créer une sensation de sécurité avec des câlins, de la douceur et beaucoup de contacts tactiles à chaque déclenchement. On peut aussi stimuler le réflexe d’agrippement, qui est indispensable pour stimuler lien avec les parents, et aide bébé à intégrer progressivement son réflexe de Moro. 

Le réflexe de Moro est persistant lorsqu’il est toujours présent face aux mêmes stimuli au-delà de 6 mois. Dans ce cas, il faut se rappeler que le meilleur moyen d’intégrer ses réflexes archaïques, c’est d’utiliser le mouvement. Il faut donc inviter bébé à refaire des mouvements à plat ventre et plat dos, notamment de flexion et d’extension. C’est que l’on fait très simplement avec l’exercice de la fleur, qui consiste à se mettre sur le dos, se recroqueviller, puis s’ouvrir lentement comme une fleur.

Il existe de nombreux autres exercices, qui s’inspirent des mouvements propres à chaque étape du développement moteur et aident à intégrer un réflexe de Moro persistant. Découvrez, dans la formation Baby Mov, tous les exercices à connaitre en tant que professionnels de la santé pour aider les bébés ou les enfants à mieux intégrer les réflexes archaïques. Dans la formation Kids Mov, vous apprendrez, en tant que parents, comment vous pouvez utiliser la bonne intégration des réflexes archaïques pour favoriser le développement optimal de vos enfants.

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