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Comment passer aux chaussures minimalistes?

Résultats : Trois études ont été retenues. Chacune analyse des paramètres cinématiques et deux d’entre elles analysent des paramètres cinétiques. Les résultats obtenus par la revue systématique indiquent des modifications variables et non systématiques de la cinématique de course en chaussures minimalistes. En revanche, les paramètres cinétiques sont tous augmentés. La course à pied est l’une des activités physiques les plus populaires et les plus pratiquées. Selon le
National Sporting Goods Association, en 2010, plus de 35 millions d’américains pratiquaient la course à pied (Rothschild, 2012b). Depuis les années 70, l’offre de chaussures de course n’a fait que croître et se diversifier (Perl, Daoud & Lieberman, 2012, p. 1335). Dans les années 2000, un nouveau type de chaussure a fait son apparition sur le marché : la chaussure minimaliste.

Elle permettrait au coureur d’avoir une course plus naturelle qu’en chaussures traditionnelles et même de diminuer le risque de blessures (Salzler & al., 2012, p. 262).
S’il est établi que la biomécanique des membres inférieurs peut être modifiée par le type de chaussage (Hamill, Gruber & Miller, 2013, p. 470), très peu de recherches ont été effectuées sur les chaussures minimalistes. Le concept de la chaussure minimaliste a provoqué d’intenses débats et reste un sujet très controversé (Sterzing, Lam & Cheung, 2013, p. 609). Les effets, positifs ou négatifs selon les auteurs, ne sont pas encore avérés (Hamill et al., 2013, p. 47)

La chaussure minimaliste se caractérise par une semelle fine et
flexible, un revêtement léger et très basique et ne possède qu’un léger drop, voire aucun (p. 470) (figure 13). « Les chaussures minimalistes sont conçues pour permettre aux coureurs d’employer la même mécanique que dans la course pieds nus sans le risque de blessure dû au contact du pied nu avec le sol » (Ridge et al., 2013, p. 1363). C’est pourquoi certains auteurs parlent aussi de barefoot
shoes signifiant littéralement « chaussure pieds nus »

Certains auteurs pensent que les chaussures minimalistes pourraient réduire le risque de blessures (Rixe, Gallo & Silvis, 2012, p. 160),

-diminuer le coût énergétique de la course (Perl et al., 2012, p. 1340)

-et renforcer les muscles intrinsèques et extrinsèques du pied et de la cheville (Brugemann et al., 2005, cité par Altman & Davis, 2012, p. 248).

-D’un autre côté, certains auteurs y voient un risque accru de blessures, telles que des fractures de stress par exemple (Giuliani et al., 2011 cité par Altman & Davis, 2012, p. 248 ; Ridge et al., 2013).

En consultant la littérature, nous constatons donc que le sujet est sensible et qu’il n’y a pas de consensus concernant l’influence de l’utilisation de ce type de chaussures. A l’heure actuelle, peu de recherches ont été effectuées sur les chaussures minimalistes et leurs effets à long terme ne sont pas connus (Hamill et al., 2013, p. 470).

Lors d’une étude menée par Rothschild (2012a) auprès d’un échantillon de 785 coureurs, il apparaît que 75% des interrogés portaient un intérêt pour la course pieds nus ou avec chaussures minimalistes.

Il est intéressant de souligner que l’obstacle principal à la transition pour ce type de chaussures était la peur de se blesser (pp. 2021-2026).

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