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Physiologie du stress et le sport

La physiologie du stress et le sport.

Cet article est publié dans le cadre du carnaval d’articles sur le
thème du stress sur le blog yoga-yogilene.fr .
Un carnaval d’articles regroupe plusieurs points de vues sur un même
thème, ici le stress. N’hésitez pas à consulter les autres articles,
je vous mets le lien à la fin de celui-ci.

« Pour un mammifère normal le stress, c’est 3 mn de terreur dans la savane, après soit il s’en sort, soit il est mort, mais dans les deux cas le stress est redescendu à un niveau zéro » Robert Sapolsky

Qu’est-ce que le stress ? A quoi ça sert ? Quelle est la physiologie du stress ? Et si c’était utile de stresser ?

Le stress, c’est une sécrétion d’adrénaline liée à notre survi3554547208_5139749d64_oe. Il joue un rôle dans les mécanismes de défense/fuite.

La sécrétion d’adrénaline va permettre d’apporter du sang et de l’oxygène aux muscles pour permettre de se défendre ou de fuir.

L’adrénaline est bénéfique pour notre santé, elle permet de renforcer le système immunitaire cardio-vasculaire et d’accélérer la guérison d’une blessure. Le stress est bénéfique pour notre santé c’est la physiologie de notre corps.

Cela permet également de nous mettre hors de de danger. Mais nous devons passer très peu de temps avec une sécrétion d’adrénaline importante. Cette sécrétion d’adrénaline va permettre de faire un effort important et soutenu. Il est utile dans les sports intensifs comme le rugby, mais il est moins important dans les sports d’endurance, qui utilisent principalement un effort aérobie (qui utilise l’oxygène). La sécrétion d’adrénaline va permettre l’utilisation des graisses lors de l’effort, il est intéressant d’utiliser par exemple l’effort fractionné si on veut perde un peu de graisse.

Ce qui est néfaste pour notre santé, c’est le stress chronique. Nous devrions passer 95 % de notre temps dans le système parasympathique (sans adrénaline) calme et détendu. Notre mode de vie à changé et le stress n’est plus l’ours dans la forêt.

Trois systèmes vont nous aider à répondre au stress : le système nerveux volontaire, le système nerveux autonome et le système neuro-endocrinien.7994720321_10fe9f9507_o

Le système nerveux volontaire

Ce système permet d’envoyer l’ordre à notre corps de se lever et de bouger, il comprend les muscles volontaires la moelle épinière et, il permet d’échapper aux situations dangereuses. C’est un système volontaire.

Le système nerveux autonome

Il comprend le système sympathique responsable de notre réaction combat/fuite, et le système parasympathique qui permet de digérer et de se reposer.

Le système sympathique permet l’accélération du rythme cardiaque; l’augmentation de la cadence respiratoire et une dilatation des pupilles. Il se met en route dès qu’un facteur de stress intervient dans notre vie comme un lion, un tremblement de terre, votre patron, votre collègue… d’autres systèmes sont mis en veille, notamment la fonction rénale, digestive, la reproduction. En cas d’attaque de lion ce n’est pas le moment de faire pipi, caca ou d’ovuler, ces besoins sont reportés à plus tard.

Le système parasympathique va réduire le rythme cardiaque, la fréquence respiratoire. Il se met en route quand nous sommes détendus, il transfert de l’énergie vers le tube digestif, il se tient la fonction reproductrice pour que les femmes puissent ovuler et que les hommes puissent produire des spermatozoides et il permet la contraction de la vessie pour que vous puissiez uriner.

Le système neuro-endocrinien

Si le système neuro-endocrinien comprend les sécrétions de cortisol et d’adrénaline, toutes les deux produites par les glandes surrénales.

Le cortisol va permettre la libération de sucre dans le sang, elle limite les fonctions immunitaires, et restreint la formation osseuse. Donc en réponse au stress, on va avoir une libération du glucose dans le sang liée à la production de cortisol.

La production d’adrénaline va entraîner une augmentation du rythme cardiaque, permet au corps de se tenir en alerte, va augmenter le le rythme cardiaque et élargir les voies respiratoires. Le corps est mis en alerte prêt à combattre ou à fuir.11108518095_96f342358b_o

Le problème c’est que notre corps ne fait pas la différence entre un lion, un projet à finir à temps, un débat avec un collègue, récupérer ses enfants à temps…

Les sources de stress ont changé mais les mécanismes de production et d’éliminations des hormones sont toujours les mêmes. Ce que notre organisme ne supporte pas, c’est le stress chronique. Le stress chronique entraîne à long terme des effets nocifs sur le cerveau, il va détruire les dendrites des neurones. L’hippocampe est sensible au cortisol et cela va entraîner une diminution de la mémoire et une augmentation des neurones tués. Cela peut même réduire la taille de l’hippocampe. Cela va donc entraîner une dégradation de la mémoire et de l’apprentissage. Les études menées par Wendy Suzuki montrent que le stress réduit la neurogenèse (la production de nouveaux neurones) et cela diminue la synthèse d’hormones de croissance.

Sous stress on observe :

  • diminution de la mémoire de travail
  • diminution de la prise de décision, planification
  • pensée moins flexible

Ces réactions sont liés au cortex préfrontal sensible au cortisol.

Comment l’exercice protège du stress ?

Des chercheurs canadiens ont utilisé le sport dans les cas de burnout. Avant d’utiliser une thérapie, elles ont utilisé le sport pendant quelques semaines pour faire chuter le taux d’hormones et ensuite seulement, ont commencé une thérapie.

L’exercice protège du stress et annule les dégâts provoqués par le stress durable.

Le stress durable va endommager les dendrites des neurones. Selon Wendy Suzuki c’est la neurogenèse au niveau de l’hippocampe chez l’adulte qui permet la réduction du stress et une amélioration de la cognition. Elle a montré que le sport entraînait une croissance au niveau des dendrites des neurones et une augmentation de la taille de l’hippocampe.
Elle explique également cela grâce à la théorie de la « neurogenèse des troubles dépressifs graves chez l’adulte », ils se sont rendus compte qu’un des effets des antidépresseurs et la neurogenèse. Et c’est cette capacité à produire de nouveaux neurones qui joue sur l’humeur.

L’entraînement en endurance va permettre la production d’autres hormones comme l’endorphine, qui vont entraîner une sensation d’euphorie. L’effet hormonal est observé dès la première séance et les effets sur les neurones après 8 à 12 semaines d’entraînements.

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A vos baskets c’est le moment de reprendre le sport, c’est bon pour votre cerveau !

L’exercice permet de renforcer le niveau de sérotonine, noradrénaline, de dopamine et d’endorphines. L’endorphine signifie littéralement « morphine endogène » (fabriqué par le corps). C’est un type de morphine qui a la capacité d’atténuer la douleur de procurer des sensations d’euphorie. Des chercheurs allemands ont montré que c’est cette endorphine qui participe au moins en partie aux sensations de bien-être après un effort intensif.

Donc demain quand vous irez courir ou bouger, vous saurez que cela entraînera une modification au niveau de votre cerveau, et cela fera pousser les dendrites de vos neurones et diminuera votre stress. Cela augmentera votre taux d’endorphines et vous rendra plus heureux.

Capucine Vercellotti Ostéopathe D.O, Coach
Mère de deux enfants et amoureuse d’un homme merveilleux, éducatrice à temps plein, blogueuse, conférencière, semeuse d’enthousiasme, passionnée de la vie, du mouvement…

« La connaissance, c’est partager le savoir qui nous fait grandir. » Olivier Lockert

Le site de Guylène
http://yoga-yogilene.fr/

Le stress dans tous ses états – Carnaval d’articles

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